JE NE MARCHERAI
PLUS DANS
LES TRACES
DE TES PAS

D’ALEXANDRA BADEA

Mise en scène Vincent Dussart

Création 2018

« J’AI ACHETÉ UN BILLET POUR LOMÉ, J’AI BESOIN DE SENTIR L’AIR DE L’ENDROIT OÙ JE SUIS NÉE, JE VEUX JUSTE ENTERRER TOUTE CETTE HONTE DANS LE GOLFE DE GUINÉE »

EXTRAIT

« DORIS M
Moi aussi ça me gêne ce rapport qu’ils ont avec ces femmes. Comment ils les regardent…Comment ils leurs sourient…Ce rapport condescendant, supérieur, salvateur.
PAUL D
C’est bizarre, j’ai rien vu de tout ça.
DORIS M
Ça vient peut-être de nous…En tant que femme, ces choses-là parfois t’as tendance à les voir partout.
PAUL D
Mais ne t’excuse pas. C’est pour ça que je vous ai choisies pour ce projet. Votre regard de femme m’intéresse beaucoup.
LAURA L
J’espère que ce n’est pas que ça…
PAUL D
Quoi donc?
LAURA L
Qu’on ne s’est pas retrouvées dans ce projet parce qu’on est femmes. Qu’on est là surtout parce qu’on est compétentes.
PAUL D
Mais bien sûr Laura…Bien sûr…
LAURA L
Moi je ne sais pas ce que c’est un regard de femme. Je regarde tout ça en tant que sociologue.« 

GÉNÉRIQUE

Création 2018 TEXTE Alexandra Badea L’Arche est éditeur du texte représenté (commande d’écriture) • MISE EN SCÈNE Vincent Dussart • SCÉNOGRAPHIE ET LUMIÈRES Frédéric Cheli • CHORÉGRAPHIE France Hervé • MUSIQUE Roman Bestion • COSTUMES Lou Delville • AVEC Roman Bestion, Juliette Coulon, Xavier Czapla, et Laetitia Lalle Bi Bénie • RÉGIE GÉNÉRALE Quentin Régnier • RÉGIE SON Clément Janvier ou Simon Fouche • ADMINISTRATION DE PRODUCTION Alexandre Denis • CRÉDITS PHOTOS Corinne Marianne Pontoir

 

MENTIONS OBLIGATOIRES

Production Compagnie de l’Arcade

Coproduction FATP (lauréat 2018 de l’Appel à projet de la fédération ATP), Le Mail-Scène culturelle, Le Palace de Montataire, La Ville de Saint-Quentin.

La compagnie de l’Arcade bénéficie du soutien du Ministère de la Culture et de la Communication / Direction régionale des Affaires Culturelles Hauts-de-France, au titre de l’aide à la compagnie conventionnée. Elle est soutenue au titre du Programme d’Activités par le Conseil régional Hauts-de-France, par le Conseil Départemental de l’Aisne et la Ville de Soissons.

Avec le soutien de l’ADAMI et de la SPEDIDAM

et avec le soutien du CENTQUATRE-PARIS, du CRIDanse Villejuif, des Studios Virecourt, du Mail-Scène Culturelle pour les accueils en résidence.

LIENS ET TÉLÉCHARGEMENTS

SYNOPSIS

Trois sociologues, deux femmes et un homme, embarquent pour un voyage d’études en Afrique de l’Ouest afin d’évaluer l’impact des programmes humanitaires.
Les voici loin de leur monde, dans un huis clos forcé et déstabilisant, confrontés au regard de l’autre et soumis aux inévitables rapports de pouvoir, aux jeux de domination: les alliances se nouent et se dénouent, les masques et les postures s’effritent. Très vite, dans leurs dialogues et leurs introspections, dans leurs corps mêmes, surgit le spectre d’une honte originelle qui les hante et les empêche de vivre. D’où vient cette blessure? Comment se construire et tracer sa vie dans ces conditions?

Croisant les dialogues entre les personnages et leurs pensées intimes, JE NE MARCHERAI PLUS DANS LES TRACES DE TES PAS raconte ce trouble, cette possibilité d’effondrement de l’identité face au regard de l’autre.

ORIGINE DE LA PIÈCE

La honte est un sentiment dont on ne parle pas. Vincent Dussart, metteur en scène et directeur artistique de la Compagnie de l’Arcade, souhaite créer un spectacle autour du sentiment de la honte, sentiment intimement lié avec ses recherches sur les failles dans la construction de l’individu et sur la question de la reconnaissance. En 2017, il engage une collaboration avec l’autrice Alexandra Badea, autour de 2 projets : il crée son texte Pulvérisés (Grand Prix du CNT) en novembre 2017 et lui passe commande pour un texte autour de la thématique de la honte qui sera créé en automne 2018. Alexandra Badea écrit Je ne marcherai plus dans les traces de tes pas. Le projet a reçu le soutien de la Fédération d’Associations de Théâtre Populaire (FATP) pour la saison 18-19.

De janvier à décembre 2017, l’année est consacrée à des recherches et expérimentations autour du sentiment de honte. La Compagnie de l’Arcade a fait le choix de réunir des artistes de plusieurs disciplines (littérature, théâtre, danse) nourris par des collaborations avec des scientifiques (Sciences politiques et sociales, sciences de la Vie et de la Santé). L’objectif de ces collaborations et de ce travail de recherche est de traduire les sensations liées au sentiment de honte dans l’écriture du spectacle.

Un incubateur artistique est mis en place, en partenariat avec Le Mail scène culturelle et L’Université Lille 2 droit et santé, et en collaboration avec des chercheurs, afin d’étudier ce sentiment, de prendre la mesure de toutes ces acceptions et impacts. Ce travail de recherche vient nourrir l’écriture du spectacle: texte, scénographie, mise en scène, mise en espace, corps, art numérique… Cet incubateur réunit : Alexandra Badea, autrice; Vincent Dussart, metteur en scène; France Hervé, chorégraphe; Frédéric Cheli, scénographe, vidéaste; Roman Bestion, musicien compositeur électronique; Professeur Régis Bordet, vice-président de l’Université Lille 2 et son équipe de recherche

EL TOP 3
La cartellera de Barcelona s’omple de teatre francès (en versió original) Je ne marcherai plus dans les traces de tes pas. Plat fort del quart Festival de Teatre en Francès de Barcelona. Un text d’Alexandra Badea sobre sociòlegs que estudien els impactes dels progames humanitaris.

TIME OUT BARCELONA

Lauréat 2018 de l’appel à projet de la fédération des amis du théâtre populaire, Alexandra Badea explore les tréfonds de l’âme de ses personnages tandis que Vincent Dussart les situe dans une mise en scène plus qu’épurée.

HOLYBUZZ, PIERRE FRANÇOIS

Per contra, els très sociòlegs de l’obra d’Alexandra Badea Je ne marcherai plus dans les traces de tes pas fan un viatge en sentit invers i plede vergonyes ocultes cap a terres africanes.

LA VANGUARDIA, R. OLIVER

Un texte au couteau, une gestuelle nerveuse, une musique numérique toute en vibrations, jouée sur scène par Roman Bestion, accompagnent
le jeu inspiré des trois comédiens, Juliette Coulon, Xavier Czapla, Laetitia Lalle Bi Bénie.

REG’ARTS, NICOLE BOURBON

Une forme inventive, moderne au grand sens, à l’épreuve d’une partition verbale chauffée à blanc, dictée par un regard froid, telles sont les vertus de cette réalisation exemplairement préméditée, qui s’avère le fruit d’une intense coopération.

L’HUMANITÉ , JEAN-PIERRE LÉONARDINI