MA
FORÊT
FANTÔME

DE DENIS LACHAUD

Mise en scène Vincent Dussart

Création 2020

« MIEUX VAUT GAGNER AU LOTO. ACHETER UN BILLET ET PAR HASARD AVOIR LE BON QU’ÊTRE L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT FANTÔME. »

INTENTIONS

Avec MA FORÊT FANTÔME, on se penche sur les années sida, les vingt premières années de cette épidémie qui a marqué durablement l’histoire de nos sociétés, de nos représentations et de nos imaginaires. Quelles sont les traces laissées par cette pandémie dans la mémoire collective ? Si les millions de morts ont souvent et longtemps été ignorés, c’est probablement parce qu’il reste impossible de donner un sens à ce carnage. Tout événement traumatique pour une collectivité tend à subir le même sort qu’un traumatisme personnel, objet dans un premier temps d’un refoulement superficiellement apaisant. Ainsi, il faut souvent attendre plusieurs décennies avant que ces épisodes ne ressurgissent et puissent faire l’objet d’une réelle élaboration.

La forêt fantôme des êtres disparus durant les années sida ne cesse de hanter les survivants de cette génération. Et parce que cette forêt est aussi la nôtre, il s’agit donc d’affronter le deuil, individuel et collectif, et de travailler la mémoire toujours vive de cette histoire.

La maladie est toujours là, comme tapie dans l’ombre. Désormais, dans les pays développés, elle est moins vécue comme un péril urgent que comme une menace sourde, latente. Les jeunes générations, épargnées par le traumatisme initial de l’apparition de la maladie, la prennent presque à la légère. Les 25 millions de morts dus au VIH n’en demeurent pas moins les arbres d’une forêt qui est aussi la leur.

Dans le même temps, l’imaginaire des mêmes sociétés vieillissantes se confronte aujourd’hui à une banalisation de la maladie d’Alzheimer, qui touche près de 20% des plus de soixante-quinze ans aujourd’hui en France.

Vincent Dussart

GÉNÉRIQUE

Création 2020 • TEXTE Denis Lachaud • Actes Sud est éditeur du texte représenté • MISE EN SCÈNE Vincent Dussart • SCÉNOGRAPHIE, COSTUMES & LUMIÈRES Anthony Pastor & Rose-Marie Servenay  • CHORÉGRAPHIE France Hervé • MUSIQUE Patrice Gallet • RÉGIE GÉNÉRALE Quentin Régnier • AVEC Guillaume Clausse ou Gautier Boxebeld, Xavier Czapla, Sylvie Debrun, Patrice Gallet, et Patrick Larzille

 

MENTIONS OBLIGATOIRES

Production :
Compagnie de l’Arcade

Coproduction : 
Le Mail Scène Culturelle, Soissons (02)
Le Théâtre de Roanne (42)
Le Palace, Montataire (60)

avec le soutien du Siroco (76), de l’Adami et de La Spedidam

La compagnie de l’Arcade bénéficie du soutien du Ministère de la Culture et de la Communication / Direction régionale des Affaires Culturelles Hauts-de-France, au titre de l’aide à la compagnie conventionnée. Elle est soutenue au titre du Programme d’Activités par le Conseil régional Hauts-de-France, par le Conseil Départemental de l’Aisne et la Ville de Soissons.

L’Adami gère et fait progresser les droits des artistes-interprètes en France et dans le monde. Elle les soutient également financièrement pour leurs projets de création et de diffusion.

LA SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées

SYNOPSIS

Jean et Suzanne sont frère et sœur. Ils ont la soixantaine. Deux morts ne cessent d’être présents dans leur mémoire : Paul, le mari de Suzanne, dont elle apprend à faire le deuil et qui vient de mourir de la maladie d’Alzheimer, et Nicolas, le compagnon de Jean, mort du sida quelques années plus tôt, au milieu d’une interminable liste.

Fraternellement, quotidiennement, Suzanne et Jean s’épaulent, entre pudeur et maladresse. Et à travers les souvenirs de Jean, c’est l’histoire de vingt ans de pandémie de sida qui se raconte.
Ils sont là, les fantômes. Paul et Nicolas d’abord.
Ils sont là, face à nous, en chair et en os, conscients d’avoir été tués par le sida ou Alzheimer, mais s’offrant une deuxième vie sur scène. Ils croisent d’autres fantômes, ceux de la jeunesse envolée de Jean et de Suzanne, de leur vie d’avant la mort de l’autre, du sexe, des fêtes passées, des amis décédés…

À travers leurs propres mots, la fragilité tendre de leurs gestes, l’impérieux désir de vie qui se dégage de leurs gesticulations, ils donnent envie de vivre. Et l’on navigue dans ce qui a fait leurs vies, à travers le temps fluctuant de la mémoire. La douleur immédiate du décès, l’attraction sensuelle de la première rencontre, le temps des deuils, les tendresses banales du quotidien, le spectacle de la dégénérescence, la beauté des vies, la violence de la maladie, le regret des amis disparus et le désir immédiat de profiter de chaque seconde de vie.

Ce sont de beaux fantômes.

TEASER PRO

Un teaser destiné aux professionnels est également disponible sur simple demande à: developpement@compagnie-arcade.com